A propos
Photographe autodidacte et engagé, les voyages qu’Eymeric Laurent-Gascoin a pu effectuer à titre personnel, comme les missions qu’il a accomplies dans un cadre humanitaire (Médecins Sans Frontières) depuis 2006 l’ont ouvert sur le monde. La réalité des situations des populations déplacées dans des contextes de guerre auxquels il s’est trouvé confronté, n’a pu que le marquer. L’idée, puis le désir, de fixer sur la pellicule des visages, des êtres, des scènes de vie s’est imposée à lui sans qu’il le prémédite et le choix de l’argentique est apparu, très vite comme une évidence dans cette démarche. La vie propre de la pellicule et ses surprises, et surtout l'absence d'immédiateté pour découvrir l'image, sont autant de contraintes qui offrent finalement un espace de liberté...
Son désir de témoigner le tourne vers les gens, des hommes, des femmes, des enfants, qu’ils soient de Mogadishu, de Peshawar, de Misrata (…) déplacés, fuyant les combats, les armées ou les milices, loin de toute tentation de “faire sensation” en photographiant des corps blessés/mutilés arrivant à l’hôpital…
La photographie constitue enfin le lien entre son pays d’origine et sa culture et les destinations où ses pas le portent. Il y voit un lien avec ceux qui sont ici ou là-bas…
Un appareil photo, fut-il argentique, n’est pas une rétine, pas plus qu’un cerveau ou un cœur.