Entre août 2008 et mai 2009, plus de 2 400 000 personnes ont fui les combats qui ont éclaté dans plusieurs régions de la Province de la Frontière du Nord Ouest (NWFP et nouvellement appelé Khyber Pakhtunkhwa) et dans les zones tribales Pakistanaises.
En aout 2008, les districts de Bajaur, Mohmand et du Swat se vident de plus de 500 000 personnes qui trouvent refuge dans différents districts du NWFP et plus particulièrement dans les districts de Peshawar, Charsadda, Mardan et Nowshera.
En mai 2009 alors que les déplacés de Bajaur et Mohmand et d’autre zones tribales n’ont toujours pas pu rentrer chez eux, un nouveau flot d’environ 2.000.000 de personnes arrivent. A peine 20% de ces déplacés vivent dans les camps mise en place par le gouvernement. La majorité, refusant ces conditions de vie (surpopulation, promiscuité…), "choisit" de vivre "hors camp" (que ce soit dans un logement loué ou prêté ou dans des familles d’accueil)
Après des années de non intervention face aux mouvements Taliban (Appelé localement "Militants" et qualifié de "mécréants") le gouvernement Pakistanais, sous la pression des alliés occidentaux, lance de vastes offensives militaires. La population, bien malgré elle, se retrouve prise en otage dans ces conflits, subissant tour à tour l’oppression et les attentats aveugles des militants, les bombardements de l’armée (avec d’importantes pertes civile…) ainsi que les couvres feu limitant leurs fuites.
L’aide internationale essaye de limiter la crise humanitaire dans un contexte anti-occidental très violent. En effet beaucoup d’acteurs (UN, USAID…) apparaissent de parti pris dans le conflit Afghan voisin et la limite entre aide humanitaire et interventionnisme ne semble pas toujours bien définie…